- repue
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⇒REPUE, subst. fém.Vx. Repas. Synon. lippée (vx). Ce matin, [Fuseline] visitait les nids de merles des coudriers et des petits chênes pour sa repue quotidienne (PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 110).♦ Repue franche. Repas que l'on se procure sans bourse délier. Synon. franche lippée. Autre part qu'à la cour, au fond des provinces (...) la jovialité la plus effrénée perpétuait ses traditions et prolongeait ses « repues franches » (SAINTE-BEUVE, Tabl. poés. fr., 1828, p. 43).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1332 repeue « nourriture donnée aux chevaux dans une halte » (Arch. du Nord, B 13598, f ° 29 ds IGLF: pour le repeue a Experlecque); 2. a) 1350-58 repeue « repas » (Arch. du Doubs, B 86, f ° 3 v ° ds GDF. Compl.); b) 1489 repeue franche « repas qui ne coûte rien » (Les repues franches ds F. VILLON, Œuvres compl., éd. L. Moland, p. 261: vous qui cerchez les repeues franches); ca 1500 franche repeue (A. DE LA VIGNE, Voyage de Naples, éd. A. Slerca, 1152: franches repeues). Part. passé fém. subst. de repaître.
repue [ʀəpy] n. f.ÉTYM. 1342, repehue « nourriture des chevaux au cours d'une halte »; p. p. de repaître, substantivé au féminin.❖♦ Vx. Le fait de se repaître, de manger. ⇒ Repas. — Vx. || Franche repue, repue franche : repas qu'on se procure par ruse et sans bourse délier. ⇒ Lippée (franche lippée).❖
Encyclopédie Universelle. 2012.